Tout sur la dermatillomanie

Il vous est certainement déjà arrivé par le passé de presser un bouton ou de gratter les croûtes d'une plaie. Toutefois, vous avez probablement cessé de le faire lorsque vous vous êtes rendu compte que cela n'était pas forcément bénéfique. En revanche, certaines personnes ne peuvent plus s'empêcher de presser ou d'écraser leur peau, d'arracher des morceaux de peau, de gratter des plaies ou de manipuler constamment leur peau d'une autre manière.

Dans la majorité des cas, les personnes concernées ne ressentent aucune douleur et se livrent à leurs actes destructeurs presque comme en transe. Ces situations sont appelées "skin picking disorder" ou dermatillomanie (excoriation). Dans notre article, nous parlons de ce trouble obsessionnel-compulsif, nous en expliquons les causes, attirons l'attention sur les conséquences et présentons des mesures permettant de maîtriser le triturage pathologique de la peau.

Qu'est-ce que la dermatillomanie ?

Le terme “skin picking” ou dermatillomanie désigne le besoin irrésistible de manipuler la peau, ce qui peut entraîner des destructions prononcées de notre plus grand organe. Les conséquences sont multiples et ne s'étendent pas seulement aux souffrances physiques. Vous trouverez plus d'informations sur ces conséquences plus loin dans cet article.

Le terme dermatillomanie est composé des mots grecs “derma” (qui signifie peau), “tillein” (qui signifie plumer, tirer, pincer) et “manie” (qui signifie passion ou dépendance compulsive). Il s'agit donc d'une addiction compulsive à tirer sur la peau.

La psychologie parle de troubles du contrôle des impulsions, à classer dans le groupe des troubles du spectre obsessionnel. De même, les experts estiment qu'il s'agit de comportements répétitifs centrés sur le corps (BFRB – Body-Focused Repetitive Behavior).

Quelles sont les causes du skin picking ?

La recherche des causes de ce comportement compulsif n'en est qu'à ses débuts. Il semble toutefois que certains facteurs puissent être impliqués dans l'apparition d'une dermatillomanie.

• Si des troubles obsessionnels compulsifs en général sont présents dans la famille, la probabilité de skin picking est plus forte. Une cause génétique n'est donc pas exclue.
• Les femmes et jeunes filles semblent être plus souvent touchées que les hommes. Cela s'explique peut-être aussi par la pression sociale des perfectionnistes pour obtenir une peau de manière parfaite.
• L'apparition d'acné – notamment à la puberté – et d'autres imperfections cutanées semble être un facteur déclenchant fréquent. L'expression des boutons (points noirs) peut être le début de la formation de cette manie.
• De même, des facteurs tels que le stress, le surmenage, la nervosité, l'ennui ou l'anxiété ont pu être identifiés comme déclencheurs possibles du grattage impulsif des plaies, du picotement et du traitement de la peau.
• Comme pour d'autres troubles du contrôle des impulsions, un déséquilibre de la sérotonine (messagers du bonheur) est également un déclencheur possible.
• On observe souvent que les personnes concernées souffrent d'autres troubles psychologiques en plus de la dermatillomanie. L'éventail est large et va de la dépression à la trichotillomanie (arrachage compulsif des cheveux) en passant par divers syndromes.

Quelles sont les conséquences d'une dermatillomanie ?

Le besoin compulsif de gratter des plaies, d'arracher des lambeaux de peau ou de se gratter les mains, le visage et le cou n'est pas sans conséquences. Ces conséquences négatives s'étendent à la fois au domaine physique et au domaine psychique :

Conséquences physiques du skin picking

Le fait de gratter constamment les plaies ou les zones cutanées en général provoque souvent des inflammations qui s'étendent de plus en plus et finissent par provoquer des cicatrices. Les couches profondes de la peau peuvent même être endommagées de manière durable et des lésions cutanées telles que des ulcères, des lésions tissulaires et d'autres atteintes peuvent en résulter.

Les doigts sont particulièrement touchés par les dommages majeurs causés par le skin picking, car un nombre énorme de bactéries vivent sur nos mains. Parmi ces micro-organismes, on trouve également quelques compagnons plus dangereux, comme les germes intestinaux ou les germes hospitaliers. Normalement, la peau nous protège de ces agents pathogènes. Par contre, si la peau est blessée ou endommagée, les germes peuvent pénétrer dans le corps et déclencher des infections ou d'autres maladies.

Conséquences psychiques d'un skin picking disorder

Avec le temps, un sentiment de honte s'intensifie, pouvant aller jusqu'à une forte expression de sentiments d'infériorité. Le stress psychologique et la peur d'être découvert ou exposé augmentent continuellement. Ce stress entraîne à son tour, comme nous l'avons appris plus haut, la poursuite ou même l'intensification du skin picking – un cercle vicieux de tensions internes incroyables. Cela peut même conduire à une grave dépression ou à un détachement de l'environnement social, car la pression de la souffrance due aux reproches que l'on se fait à soi-même devient trop lourde et l'estime de soi trop faible. Un tel retrait social est le prix ultime à payer pour éviter les sentiments négatifs.

Quelles sont les mesures d'aide au skin picking ?

La toute première étape pour lutter contre le skin picking est de prendre conscience de soi et d'admettre que l'on a un problème (état de semi-conscience). Ce n'est qu'en étant conscient de son acte qu'il est possible d'agir et de chercher de l'aide auprès de médecins, de psychologues ou de psychothérapeutes. Ce n'est qu'en étant ouvert et honnête avec les médecins que ceux-ci peuvent élaborer une thérapie appropriée. Dans les cas les plus graves, il s'agit d'une maladie ou d'un trouble mental, il est donc important de consulter des médecins qui pourront éventuellement proposer une thérapie cognitivo-comportementale.

Informer

Une mesure importante dans la lutte contre la dermatillomanie est la recherche d'informations. Il peut être très utile d'en savoir plus sur les causes et les déclencheurs. En écoutant les témoignages d'autres personnes atteintes, on apprend également que l'on n'est pas seul avec son problème. Les connaissances sur la maladie créent un véritable déclic qui peut être à l'origine d'autres mesures (sentiment de plaisir).

Éviter les moments et les situations déclencheurs

Si l'on prend conscience des occasions où l'on se gratte le plus souvent la peau, on peut apprendre à les réduire ou même à les éviter. Si l'ennui est un facteur déclenchant, un passe-temps ou une activité avec des amis, l'apprentissage d'une langue étrangère ou un bon livre peuvent détourner l'attention de l'ennui et supprimer ainsi le facteur déclenchant.

Un appareil d'entraînement pour les mains et les doigts pourrait détourner l'attention de l'envie de se gratter et donner aux doigts de Skin Picking l'occasion de guérir. Le port de gants est également un bon moyen.

Dans le cadre d'une thérapie, ces schémas peuvent être brisés à l'aide d'un entraînement à l'inversion des habitudes. Il ne faut donc jamais oublier les solutions que la psychologie et la psychothérapie peuvent offrir aux personnes concernées, même pour un trouble du comportement aussi simple du contrôle des impulsions.

Communiquer avec d'autres personnes concernées

Comme nous l'avons écrit au début de ce chapitre, le fait de savoir que l'on n'est pas seul au monde à souffrir de cette manie est déjà d'une grande aide. L'échange avec une autre personne atteinte de dermatillomanie dans des groupes d'entraide ou des forums Internet peut aider à surmonter la situation. On y trouve souvent de nombreux conseils utiles sur la manière dont d'autres ont réussi. Cela donne de l'assurance et de la motivation pour vouloir s'en sortir soi-même.

Traiter les cicatrices et l'acné

Comme nous l'avons déjà entendu, l'un des déclencheurs du grattage de la peau peut être un grain de peau irrégulier. Les plaies, les cicatrices et les comédons y invitent littéralement. Grâce au Medical Needling, il est possible d'améliorer nettement l'aspect de la peau et d'avoir ainsi moins de surfaces d'attaque (impuretés) pour des manipulations destructrices de la peau. De plus, le Medical Needling peut également être utilisé pour traiter les cicatrices causées par la dermatillomanie. Consultez vos médecins en cas des traitements médicamenteux.

Conclusion – le skin picking ne doit pas être pris à la légère

Le grattage compulsif des plaies et de se frotter constamment la peau peut entraîner de sérieuses inflammations et d'autres conséquences graves. Les conséquences psychologiques d'une dermatillomanie ne doivent pas non plus être sous-estimées. Il existe différentes possibilités de s'aider soi-même et de lutter contre ce trouble du contrôle des impulsions. Nous vous aidons volontiers avec des mesures cosmétiques comme le Medical Needling par la prise en charge des dermatologues. Prenez dès aujourd'hui un rendez-vous sans engagement dans l'une de nos nombreuses cliniques en Suisse et faites-vous conseiller adéquatement. S'en sortir, c'est peaussible !